Mercredi soir, lors de la discussion de la loi pour la transition énergétique et la croissance verte, le Sénat a rejeté deux amendements qui entrouvraient de nouveau la porte à l’exploration des gaz de schiste. L’amendement 24 rectifié envisageait d’insérer une phrase ainsi rédigée: « Il prévoit à ce titre de veiller notamment à garantir la pérennité et le développement de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures sur le territoire métropolitain et ultra-marin. L’amendement 149 rectifié ter présenté par 32 sénateurs de droite prévoyait quant à lui de compléter l’alinéa 8 de l’article 49 par la phrase: « Il prévoit à ce titre la vérification du potentiel énergétique de la France en matière d’hydrocarbures non conventionnels. »
« Dans l’article premier de la loi de 2011, il n’y a aucune ambiguïté: l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste est interdite. Ces deux amendements sont-ils recevables? » interroge le sénateur Franck Montaugé qui, fermement opposé à toute tentative d’exploration des gaz de schiste, rejoint la position du sénateur Roland Courteau qui déclare à son tour: « Alors que nous cherchons à réduire les émissions de gaz à effet de serre, alors qu’il y a une telle mobilisation pour lutter contre le changement climatique, alors que nous voulons tourner la page des énergies fossiles, alors que nous voulons engager la transition énergétique, certains relancent le débat sur le gaz de schiste. Plutôt que d’aller explorer des ressources à 1500 mètres sous terre, exploitons les énergies renouvelables qui sont à portée de main, pour l’emploi et les générations futures », dit-il.
Au terme d’un débat au cours duquel les oppositions à l’exploration des gaz de schiste furent nombreuses, l’amendement 24 rectifié a été retiré et l’amendement 149 rectifié ter a été rejeté.