« A quelques semaine de la venue de Barack Obama en Europe et dans une offensive diplomatique pour conclure les négociations relatives au TTIP, j’ai signé avec 60 députés et sénateurs, une tribune pour rappeler que le contenu du traité doit primer sur le calendrier et exiger, comme l’a fait le secrétaire d’Etat au commerce extérieur, Matthias Fekl, que le Parlement ait le dernier mot», déclare le sénateur du Gers, Franck Montaugé.
Dans cette tribune publiée aujourd’hui sur le site internet du journal Le Monde et cosignée par un collectif de parlementaires, le sénateur Franck Montaugé s’inquiète du manque de transparence qui entoure la négociation entre l’Union européenne et les Etats Unis d’un partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (TTIP).
«A l’heure où l’objectif affiché par beaucoup est de conclure un accord en 2016, il faut se battre pied à pied, comme le fait notre gouvernement, pour obtenir de la transparence, car ce n’est pas un privilège mais un droit», écrivent les signataires qui déplorent qu’ «aujourd’hui, un parlementaire ne peut lire qu’un texte lacunaire, une fois délesté de son téléphone, et sous la surveillance d’un fonctionnaire».
Outre la défense des principes et valeurs démocratiques qui sont les nôtres et se trouvent ici bafoués, les députés et sénateurs signataires du textes se posent en protecteurs intransigeants de notre modèle agricole et alimentaire: «Tous les Français doivent savoir que nous ne cèderons rien sur la défense de notre modèle agricole et alimentaire. Boeuf aux hormones ou poulet chloré resteront aux Etats Unis. Tous les Français savent que nos entreprises ont besoin de l’ouverture des marchés publics, de l’accès au marché des services, et de la reconnaissance des appellations contrôlées, parce que nos exportations garantissent des emplois et contribuent à en créer en remplissant le carnet de commandes. Mais ils ne veulent ni opacité, ni petits arrangements sur le dos des peuples», écrivent notamment les signataires.