À la demande du Conseil Régional d’Occitanie, le Conseil économique, social et environnemental régional d’Occitanie (Ceser), est venu auditionner à la CCI du Gers certains des acteurs locaux gersois du dispositif Gouvernemental intitulé « Territoires d’industrie ». Cette réunion s’est tenue le vendredi 17 mai en présence de nombreux chefs d’entreprises. Lancé en 2018 par le Gouvernement, le dispositif Territoire d’industrie est doté d’une enveloppe financière de 1,3 milliard d’euros à répartir sur 136 territoires identifiés en France. Dix territoires sont concernés en Occitanie et parmi eux, un territoire interdépartemental “Gers-Tarn-et-Garonne” qui recouvre les PETR Pays Porte de Gascogne dans le Gers et le PETR Garonne-Quercy-Gascogne en Tarn-et-Garonne.
Désigné comme référent de la démarche par la présidente de la région Occitanie Carole Delga, le sénateur du Gers Franck Montaugé s’est réjoui d’une démarche de soutien aux entreprises industrielles qui s’inscrit dans la continuité du plan Juppé-Rocard de 2010 et des plans industriels qui ont suivi tels que Nouvelle France industrielle (NFI) lancé par François Hollande lors du quinquennat précédent. Regrettant que la rapidité de la mise en oeuvre de ce nouveau plan industrie ait écarté de fait nombre de maires et de présidents de communautés de communes qui auraient pu prétendre à faire bénéficier leurs territoires de ce dispositif, Franck Montaugé a une nouvelle fois attiré l’attention sur le risque d’inéquité qu’il y aurait à priver d’aides au développement des entreprises qui auraient des projets mais ne se situeraient pas dans le périmètre géographique actuellement retenu (voir la carte dans ce document).
“Quand une entreprise hors territoires d’industrie actuels a des projets de développement qui correspondent aux objectifs de Territoire d’industrie, il faut qu’elle puisse accéder au dispositif comme les autres”, estime Franck Montaugé. “Puisqu’on est en audition, je souhaiterais, dit-il, qu’on raisonne entreprises et filières plutôt que territoires.” Le sénateur du Gers s’est dit par ailleurs satisfait de la réponse que lui a apporté la région sur ce point qu’il a déjà eu l’occasion de soulever. “La région, dit-il, est prête à accompagner toutes les entreprises, quelle que soit leur implantation géographique, qui ont des besoins de développement et d’innovation. Ces dispositifs sont d’ailleurs la plupart du temps cofinancés avec l’Etat.”
Répondant aux préoccupations exprimées par plusieurs chefs d’entreprises présents dans la salle concernant leurs difficultés liées à la formation et au recrutement, Franck Montaugé a suggéré que les mêmes outils mis en œuvre par l’industrie du tourisme pour renforcer l’attractivité du territoire soient utilisés au bénéfice des entreprises qui cherchent à recruter. Les techniques de marketing territorial pourraient être mobilisée en ce sens au service du développement économique. En ce qui concerne la formation, Franck Montaugé adhère à la proposition formulée par le directeur de l’IUT d’Auch Paul-Sabatier Bruno Gabriel de mettre en place un “schéma départemental de la formation et de la formation professionnelle en particulier qui mettrait en présence l’ensemble des acteurs locaux, entreprises, organismes de formation, mais aussi Education nationale”. Pour le sénateur du Gers, “il est nécessaire que l’Education nationale fasse évoluer les formations qu’elle propose pour répondre aux besoins locaux”.
Quant à l’accessibilité du territoire par route et par rail, compte tenu des incertitudes sur les calendriers et engagements nationaux, « Elle doit rester une priorité de mobilisation collective » a-t-il conclu.