Le sénateur Franck Montaugé était l’invité, mardi, de l’émission de France Inter « Le Téléphone sonne » dont le thème était « Que faut-il pour être heureux? ». Auteur de propositions de loi amenant à utiliser de nouveaux indicateurs de richesse complémentaires du PIB pour réaliser les études d’impact des lois et évaluer l’effet des politiques publiques sur le bien-être de nos concitoyen(ne)s (lire ici), Franck Montaugé a plaidé pour que les élus, quels qu’ils soient, se saisissent de ces nouveaux indicateurs pour faire progresser la vie en société. Etaient également invitées de l’émission Mme Amélie Motte, du think tank « La Fabrique Spinoza », et Mme Martine Durand, directrice des études statistiques de l’OCDE.
« Je considère que le bien-être doit être la boussole de l’action publique et que toutes les politiques publiques doivent être définies, menées, évaluées, en référence au bien-être et à la façon dont nos concitoyens vivent, se ressentent eux-mêmes dans leurs vies individuelles, familiales, sociales », a notamment déclaré le sénateur du Gers. Doit-on réduire la notion de progrès à ce que l’on gagne? Ne faut-il pas donner un peu plus de sens à la notion de richesse? « Le bien-être de nos concitoyens est une question dont les politiques doivent se saisir et c’est pourquoi j’ai fait cette proposition que les parlementaires travaillent les politiques publiques en considération du bien-être qu’elles peuvent apporter ou accroître. La sécurité, l’accès à la culture, l’éducation, etc., tout ça doit avoir au final pour objectif de donner du sens à la vie », dit-il.
Egalement évoquées au cours de l’émission, les notions d’inégalité et de solidarité. « La question de l’inégalité est un élément très important de la dynamique des sociétés et de leur cohésion, explique Franck Montaugé. La réduction des inégalités à travers le monde est aujourd’hui reconnue comme un objectif tout à fait essentiel. L’ONU dans ses objectifs de développement durable fait figurer la réduction des inégalités comme un objectif majeur. Le travail que j’ai mené et qui a permis d’évoquer et de valoriser une loi de 2015 qui s’appelle la loi Sas, du nom de la députée Eva Sas qui l’avait portée, met en évidence cet objectif de réduction des inégalités. Je pense que c’est tout à fait essentiel pour la cohésion de la société, et également par rapport à chacun dans le rapport qu’il a aux autres. On ne peut pas se satisfaire de la situation extrêmement préoccupante et complètement anormale de beaucoup trop de nos concitoyens frappés par la pauvreté. »