L’article 73 du projet de loi de finances pour 2024 acte la révision des zones de revitalisation rurale (ZRR), des zones de revitalisation des commerces en milieu rural (ZoRCoMiR) et des bassins d’emploi à redynamiser (BER) qui sont fusionnés et regroupés sous l’appellation de zones « France Ruralités Revitalisation(*) » (FRR).
Sur le principe des ZRR, les zones FRR conservent l’objectif de favoriser le développement des territoires ruraux par l’octroi d’aides fiscales pour tenir compte des difficultés spécifiques liées à l’activité économique en milieu rural.
En 2017, à l’occasion d’une précédente réforme des ZRR, le sénateur Montaugé avait regretté que certaines communes du Gers soient exclues du dispositif après avoir rejoint, par fusion, une intercommunalité plus densément peuplée. Le calcul de l’éligibilité au périmètre intercommunal masquant de fait les singularités communales.
A la suite des diverses critiques émises à l’encontre de cette réforme et de ses effets réels en matière de développement des territoires ruraux, le Premier ministre Jean Castex a confié en 2022, une mission d’information aux sénateurs Frédérique Espagnac (Pyrénées-Atlantiques) et Delcros (Cantal) ainsi qu’aux député(e)s Anne Blanc (Aveyron) et Jean-Noël Barrot (Yvelines).
Ce travail, auquel s’est associé Franck Montaugé, a permis de livrer des recommandations (dont un grand nombre a été repris pour construire le dispositif FRR, notamment l’appréciation des critères de classement à l’échelle de la commune) et a conduit à une proposition de loi cosignée par le sénateur Montaugé présentée au Sénat le 25 mai 2023.
FRR entrera en vigueur à compter du 1er juillet 2024. Le futur dispositif intègre des communes qui répondent à une double condition de démographie (faible densité de population) et de revenu disponible par habitant. Les critères fixés en lois de finances induisent le classement en FRR de 17 634 communes sur les 34 945 que comptent actuellement la France.
Deux niveaux coexisteront « FRR socle » et « FRR plus ». Le régime fiscal applicable aux « FRR plus » sera plus favorable aux entreprises. Le dispositif renforcé est destiné aux communes membres d’un EPCI « confronté sur une période d’au moins dix ans à des difficultés particulières, appréciées en fonction d’un indice synthétique ». Un décret arrêtera la liste des communes retenues en « FRR plus ».
Les 461 communes gersoises seront intégrées au zonage FRR d’après les informations données par l’État. Le sénateur Montaugé salue l’entrée de l’intégralité des communes du Gers dans ce dispositif. Il travaille désormais à la reconnaissance de certaines communes gersoises comme prioritaires pour intégrer la catégorie « FRR plus ».
Les sociétés et professions libérales installées en FRR pourront bénéficier d’exonérations d’impôts, de taxe foncière sur les propriétés bâties et de cotisation foncière des entreprises en fonction de leur effectif salarié et de la nature de l’activité exercée. Par un amendement au projet de loi de finances pour 2024, Franck Montaugé et les sénateurs de son groupe ont obtenu que les reprises d’activités bénéficient des mêmes aides que les créations d’entreprises.
Le sénateur Montaugé souhaite qu’à l’échelle nationale l’intégration de quelques 4 000 communes supplémentaires n’ait pas pour effet de diminuer les aides destinées aux entreprises qui rentrent dans le dispositif FRR ou celles des entreprises qui étaient déjà en ZRR.
(*) Consulter ICI la note de présentation du dispositif FRR : critères de classement et régime fiscal applicable