Mardi 9 mai 2023, l’ordre du jour du Sénat appelait l’examen des conclusions de la commission mixte paritaire (CMP) ayant permis un accord sur les termes du projet de loi relatif à l’accélération des procédures liées à la construction de nouvelles installations nucléaires à proximité de sites nucléaires existants et au fonctionnement des installations existantes.
Après s’être exprimé sur ce texte dans le cadre de son examen en première lecture au Sénat (Lire ICI), le sénateur Montaugé est cette fois intervenu pour faire état de sa position personnelle et de celle de son groupe politique sur le texte de compromis obtenu en CMP.
Critique à l’égard de la méthode retenue par le Gouvernement qui privilégie une succession de textes spécifiques relatifs à la simplification des procédures administratives (Energies renouvelables lire ICI, nucléaire) sans débattre au préalable de la stratégie énergétique globale de la France, Franck Montaugé a exposé dans son intervention ses réserves (Lire le texte complet).
Ce dernier a réaffirmé ses craintes déjà émises en mars 2023 (Lire ICI) sur le projet officieux de fusion de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et de l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) introduit par amendement du Gouvernement à l’Assemblée nationale sans que le Sénat n’en ait été saisi. Il a aussi épinglé les « points en suspens » laissés par le projet, notamment le financement des programmes, la formation et l’attractivité des métiers concernés.
Toutefois, en accord sur la nécessité de relancer la production d’électricité à des fins de décarbonation de l’économie nationale, le sénateur Montaugé a indiqué qu’il se prononcerait, avec son groupe, en faveur des conclusions de la CMP.
Le Sénat a adopté par 315 pour, 13 contre, ce texte, dont l’objet principal est d’accélérer les procédures. L’Assemblée nationale se prononcera, à son tour, le 16 mai 2023 sur ce texte de la CMP. Si elle le vote favorablement la loi sera adoptée. Si elle le rejette une nouvelle lecture sera nécessaire.