Invité à s’exprimer en clôture des travaux de l’assemblée générale du Centre interprofessionnel des palmipèdes à foie gras (Cifog), le sénateur-maire d’Auch Franck Montaugé a salué le remarquable sens des responsabilités dont ont fait preuve tous les acteurs de la filières dans la gestion de la crise aviaire qui a conduit les autorités à imposer un vide sanitaire total.
« Je suis extrêmement impressionné par la manière dont a été abordée cette crise par l’ensemble des responsables que vous êtes », a déclaré Franck Montaugé citant le conseil régional, le conseil départemental, l’Etat, mais aussi les intercommunalités et bien sûr tous les acteurs des filières professionnelles. « Il fallait construire de la confiance, et vous avez su le faire », dit-il, parlant d’un « enjeu considérable » pour l’économie de nos territoires. « Quand on est Gersois, le foie gras fait partie de notre génétique, et cette crise nous touche au plus profond. Chacun, dans cette affaire, a un rôle à jouer. Il y a encore des points durs à surmonter et en tant qu’élu national, je reste à votre disposition pour relayer ceux de ces points qui mériteraient d’être pris en compte par le ministère de l’Agriculture », dit-il.
Alors qu’il doit présenter, le 30 juin prochain au Sénat, une proposition de loi visant à mettre en place des outils de gestion des risques en agriculture, Franck Montaugé a réitéré son souhait que la future PAC post 2020 intègre dans ses mécanismes la question de la gestion des risques en général, et du risque sanitaire en particulier.
Enfin, Franck Montaugé a redit combien la communication allait constituer selon lui un enjeu fondamental pour permettre une sortie de crise vers le haut. « Il faut que vous soyez plus forts après qu’avant », dit-il. Pour aller dans ce sens et apporter sa pierre à l’édifice, Franck Montaugé a fait la proposition aux instances dirigeantes du Sénat que soit créé un « groupe de défense, d’étude et de promotion de la filière gras » comme il en existe pour d’autres produits comme la truffe par exemple.
« J’espère que vous vous associerez à cette démarche, dit-il. Je pense qu’elle ne sera pas inutile et qu’on pourra, dans ce cadre-là, relayer des choses extrêmement importantes, notamment en ce qui concerne la recherche et l’adaptation de la filière pour qu’elle reste une filière d’excellence. »