Invité à s’exprimer lors de l’inauguration de la 44e foire au matériel agricole de Barcelonne-du-Gers, le sénateur du Gers Franck Montaugé a invité les agriculteurs du Gers à le solliciter et l’utiliser pour porter au plus haut niveau leurs propositions pour la prochaine Pac. « Je fais partie au Sénat d’un groupe de suivi sur la Pac qui va rendre des conclusions dans six à dix mois. Je suis l’un des rapporteurs de ce groupe de suivi et je suis vraiment à votre disposition pour relayer les propositions qui pourraient être les vôtres », a déclaré Franck Montaugé qui compte organiser des auditions locales sur ce thème.
Alors que l’agriculture est en état de crise permanente, la foire de Barcelonne-du-Gers, est l’occasion pour les agriculteurs du département de s’interroger sur leur avenir. « La politique agricole commune est pour moi aujourd’hui la question centrale et 2017 est une année cruciale au plan national pour la Pac 2020 « , a expliqué Franck Montaugé. « Il faut que nous mettions à profit les 6 à 9 mois qui viennent pour faire des propositions qui répondent aux enjeux et aux nécessités de notre agriculture. »
« Depuis que je suis sénateur, je me suis beaucoup impliqué dans le domaine de l’agriculture et en particulier sur le sujet de la gestion des risques. La PAC, de réforme en réforme, a mis de côté tous ses outils de régulation et de protection et aujourd’hui, en tant qu’agriculteur, quelles que soient les productions, vous êtes confrontés directement aux marchés nationaux, européens, ou mondiaux. Evidemment, dit-il, cela ne peut aller que vers le pire! La question de la gestion des risques par rapport aux marchés doit être prise en compte et des outils doivent être développés », ajoute Franck Montaugé qui rappelle la proposition de loi qu’il a déposée avec d’autres sénateurs le 9 mai 2016 pour sécuriser le revenu des agriculteurs par la mise en place d’un fonds de stabilisation du revenu agricole (lire ici).
Au cours de son intervention, le sénateur Franck Montaugé n’a pas manqué d’évoquer deux autres sujets qui occupent le devant de l’actualité des agriculteurs gersois: la grippe aviaire et la remise en cause de la cartographie des zones défavorisées. « Au-delà du développement des procédures en cours concernant les causes de l’épizootie de grippe aviaire, et de la vérité qui pourrait à un moment donné être mise en lumière, je souhaite que des enseignements puissent être tirés de cette crise dramatique pour l’organisation de la filière. Pour se mettre en position de résister et de surmonter ce genre d’épisode, la filière doit se réinterroger sur ses modes d’organisation qui, selon moi, doivent rester diversifiés », a déclaré le sénateur du Gers.
Concernant la question des zones défavorisées qui concernent selon lui toutes les communes du Gers, Franck Montaugé en fait un sujet de mobilisation majeure. « Des pans entiers du département dépendent directement des activités d’élevage et il est hors de question que pour des motifs européens ou autres, on passe à côté de cela et que des éleveurs en soient victimes. Je serai à vos côtés pour défendre ce qui doit l’être », dit-il, insistant sur le fait que la carte des zones défavorisées ne saurait être modifiée sans justification et sans compensations pour les conséquences négatives que tout changement ne manquerait pas d’avoir.
« Je pense que vous, agriculteurs, détenez les clefs de la question du changement qui vous permettra d’affronter avec sérénité, résolution, et succès l’avenir de l’agriculture française dans l’intérêt de notre pays et du Gers », dit-il en conclusion.
Revoir l’intervention du sénateur lors du débat sur l’avenir de la Pac