Dans le contexte difficile que l’on sait, la foire aux veaux de Solomiac témoigne du dynamisme et de la volonté de l’élevage gersois. Mardi 23 février, invité par Guy MANTOVANI, maire de Solomiac et actif promoteur de cette belle foire, le sénateur Franck Montaugé est allé à la rencontre de ces professionnels qui portent très haut leur attachement à leur métier et à leur terroir.
Malgré les contraintes sanitaires en cours, près de quarante veaux, broutards et vaches ont participé à ce concours organisé depuis plus de 60 ans maintenant. Présente depuis plusieurs années, l’association des éleveurs du Gers (Adel 32) a aligné onze veaux labellisés « Lou Béthêt ». Ce label de haute qualité permet de développer une filière courte qui garantit un débouché local.
« Ce label Lou Béthêt a encore un potentiel de développement très élevé, explique Simon Faulong, le président de l’Adel 32. Nous avons 480 adhérents dans notre association et environ 200 qui produisent du veau Lou Béthêt. » Le cahier des charges du label impose des animaux nés, élevés et abattus dans le Gers. Ce sont des veaux de race à viande, essentiellement de la Blonde d’Aquitaine. En outre, ce veau boit du lait de sa mère et son alimentation est complémentée en céréales. L’âge de l’animal au moment de l’abattage ne peut être inférieur à 90 jours ni supérieur à 180 jours.
Depuis le début de l’année scolaire, ce veau de qualité produit localement est au menu des enfants des cantines scolaires d’Auch (lire ici). « Dans la logique de la remarquable démarche collective de filière qui a permis, sous l’impulsion du Grand-Auch, de sauver l’abattoir d’Auch et du Gers, donner le meilleur de nos produits carnés à nos enfants, c’est possible et nous le démontrons tout en soutenant l’élevage et nos productions locales », avait déclaré le sénateur-maire Franck Montaugé lors d’une visite à la cantine scolaire de l’école Arago. Pour Simon Faulong, le président de l’Adel 32, l’entrée sur ce marché public fait la démonstration que l’on peut produire localement en étant compétitif au niveau des prix.
Dans le moment difficile que traverse l’agriculture, chaque acteur en position de responsabilité peut contribuer à trouver des solutions, parfois innovantes, qui redonnent de la « juste » valeur au producteur. Les partenariats entre filières professionnelles et collectivités locales, en contribuant au développement des filières courtes et à la promotion des labels de qualité, en font la démonstration. Il faut poursuivre dans cette voie et pour toutes les productions alimentaires. « C’est pour aller dans ce sens que je défendrai dans quelques jours au sénat la proposition de loi favorisant l’ancrage territorial de l’alimentation » a conclu le sénateur Franck Montaugé.