Dans le cadre des discussions du projet de loi de finances 2016, le sénateur Franck Montaugé a défendu, mercredi à la tribune du Sénat, le budget de la mission « Politique des territoires -crédits ville ».
« La mission Politique des territoires, sur son volet ville, traduit la haute ambition du Président de la République de lutter contre la pauvreté et le phénomène de désocialisation constaté dans nombre de nos quartiers », a déclaré Franck Montaugé qui a centré son propos sur deux aspects de la mission: les évolutions de la politique de la ville et la traduction budgétaire de cette ambition nationale.
Soulignant la pertinence des choix politiques et méthodologiques faits par les ministres de la Ville successifs, François Lamy, Myriam El Khomri, Patrick Kanner, Franck Montaugé rappelle que « pour la première fois dans notre pays, des quartiers de territoires ruraux rentrent dans la politique nationale de la ville. Certains d’entre eux, dit-il, accèdent aussi au Nouveau Programme national de rénovation urbaine (NPNRU). C’est le cas du quartier du Grand Garros à Auch. C’est une reconnaissance qui mérite d’être soulignée. Et c’est un progrès important en matière de solidarité nationale ! »
« Dans un contexte général marqué par la nécessité de contribuer au rétablissement des comptes publics, le programme 147 voit ses 438 millions d’euros de crédits préservés », note Franck Montaugé qui souligne que l’action 1 du programme Actions territorialisées et dispositifs spécifiques de la politique de la ville bénéficie d’une augmentation de ses crédits pour 2016 de 15 millions d’euros. Les crédits sont d’un montant de 197 millions d’euros pour les nouveaux contrats de ville et de 151 millions d’euros pour les projets de réussite éducative (PRE) et les dispositifs adultes-relais. Par ailleurs, les 7000 associations et l’action citoyenne dans ces quartiers seront soutenus avec 171 millions de crédits tous ministères confondus.
« Pour mesurer au bon périmètre l’effort budgétaire national en direction de ces quartiers, il faut aussi rajouter aux 367 millions d’euros d’allègements fiscaux en augmentation par rapport à 2015 les 4,1 milliards d’euros de crédits de droit commun qui permettront d’améliorer la vie quotidienne des habitants de ces quartiers dans les domaines de l’éducation, de la formation et de l’accès à l’emploi, de la prévention et de la sécurité, de l’accès à la vie associative et culturelle, du soutien social, de la santé, de la lutte pour l’égalité et contre les discriminations », ajoute Franck Montaugé.
« Au final, note le sénateur, le budget de la politique de la ville augmente, traduisant ainsi concrètement la priorité qu’il constitue pour le gouvernement ». L’enjeu financier est considérable puisqu’il est de 6,4 milliards d’euros, 5,3 pour les quartiers prioritaires de la politique de la ville et 1,1 milliard pour les quartiers d’intérêt régional. » S’il « regrette d’avoir à constater que la baisse de la DGF affectera immanquablement les capacités de financement des communes et EPCI concernés », Franck Montaugé salue l’engagement du gouvernement « qui s’est donné les moyens d’améliorer la vie des habitants des quartiers défavorisés ».