Les sénateurs ont reçu aujourd’hui son Excellence M. Béji Caïd Essebsi, Président de la République de Tunisie. Elu en décembre 2014 avec 55,68 % des voix, Béji Caïd Essebsi est le premier président élu démocratiquement en Tunisie. Lors de sa première visite d’État en France, M. Essebsi s’est exprimé dans l’hémicycle du Sénat avant de se rendre à la Sorbonne où lui a été décerné le titre de docteur honoris causa.
« Les Tunisiens sont des pionniers de la démocratie dans le monde arabe. Pour nous qui sommes viscéralement attachés aux valeurs de la République démocratique, c’est un devoir et un honneur de recevoir et d’entendre la voix du peuple tunisien qui nous rappelle, ici, que le combat pour la liberté, la démocratie et la justice sociale n’est jamais terminé », déclare le sénateur Franck Montaugé.
Prévu de longue date, le voyage officiel de Béji Caïd Essebsi a pris une dimension particulière après l’attentat du musée du Bardo du 18 mars 2015, revendiqué par l’organisation État islamique qui a fait 22 morts et de nombreuses victimes. En signe de solidarité envers la Tunisie, plusieurs personnalités françaises se sont déplacées en Tunisie dans les jours qui ont suivi l’attentat : Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, s’est rendu à Tunis dès le 20 mars, suivie par Anne Hidalgo, le 21 mars.
La « grande marche contre le terrorisme », à laquelle le président Essebsi avait appelé à participer, a réuni plusieurs milliers de personnes le dimanche 29 mars à Tunis. Le Président de la République française était présent, entouré d’une délégation composée de Harlem Désir, secrétaire d’État aux Affaires européennes, Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale, Bertrand Delanoé, ancien maire de Paris, Cécile Duflot, députée écologiste et Frédéric Mitterrand, ancien ministre de la Communication.
La visite d’État du président tunisien a pour toile de fond les problématiques de lutte contre le terrorisme et de coopération sécuritaire entre la France et la Tunisie.