« Comme vous le faites si bien aujourd’hui à Justian, il nous revient à nous, citoyens et responsables publics, de donner le sens, de faire comprendre l’inhumanité de l’humanité, et l’impérieuse nécessité d’avoir en permanence comme but ultime et indépassable la paix, la concorde universelle » a déclaré, dimanche, le sénateur Franck Montaugé lors de l’inauguration du monument aux morts de Justian.
« Quand, ici, vous prenez l’initiative de la construction de ce monument aux morts pour la France, quand, poursuit le sénateur-maire d’Auch, le conseil municipal du chef-lieu de département prend la décision d’une remise en valeur du musée de la Résistance dans le Gers par la construction d’un musée à la hauteur des sacrifices endurés, quand je dis, tout en y travaillant, que le Gers mérite un musée de la Grande Guerre qu’il serait de bon ton d’inaugurer le 11 novembre 1918, nous nous retrouvons sur l’essentiel, sur le socle de ces valeurs de paix, de reconnaissance du sacrifice pour la Patrie, de Fraternité qui font et qui sont la République française. »
La commune de Justian ne possédait pas de Monuments aux Morts. Des Justianais étant tombés pour la France lors des précédents conflits (notamment quatre soldats lors de la Grande Guerre), le conseil municipal a décidé de la réalisation du monument. Emouvante, cette inauguration s’est déroulée en présence des représentants des Anciens Combattants et surtout de Monsieur Lapeyrère, ancien maire de Justian, prisonnier de guerre en Pologne lors de la seconde Guerre Mondiale, à qui il fut rendu hommage.
Franck Montaugé a également rappelé le très lourd tribut payé par les Gersois lors du premier conflit mondial: 8265 « morts pour la Patrie », dont 1429 disparus et aussi 3604 mutilés. « Alors que la France a perdu 5,30 % de sa population entre les recensements de 1911 et 1921, le Gers a perdu 12,5 % de sa population dans le même temps », dit-il, saluant de nouveau le geste de la commune de Justian qui, en érigeant un monument au souvenir, contribue non seulement à l’indispensable travail de mémoire, mais aussi à l’effort qui ne doit jamais cesser pour faire progresser la concorde universelle.