Chaque année jusqu’en 2018, la Société archéologique, historique, littéraire et scientifique du Gers organise un colloque dont l’objectif est, 100 ans après, de remettre en perspective et de faire un état des lieux de la connaissance sur les Gersois dans la Grande Guerre. Samedi, une vingtaine d’intervenants se sont succédé pour parler du conflit en 1915, en s’attachant à illustrer le thème retenu pour la journée, celui de la solidarité.
Invité à ouvrir les travaux du colloque, le sénateur du Gers, maire d’Auch Franck Montaugé, a salué « le formidable travail » que produit la Société archéologique du Gers, « un travail qui permet d’interroger le sens à partir de la connaissance du passé, de répondre aussi à la question du « Comment faire société ? », et de mettre à disposition des jeunes générations ce travail de réflexion fécond ».
« La guerre de 14-18 et les attentats de Paris ont en commun la négation de l’humanité à travers les massacres perpétrés », a déclaré Franck Montaugé après l’hommage rendu par Georges Courtès, le président de la Société archéologique, aux victimes des attentats du 13 novembre à Paris.
En mai 1915, à Roclincourt en Artois, 1200 Gascons du 88e Régiment d’Infanterie sont tombés lors d’une offensive dirigée par le maréchal Foch. « A Auch, la nouvelle plongera la ville dans la consternation, poursuit Franck Montaugé. A la fin de l’année 1915, le bilan de ces offensives à coups d’hommes est effroyable : 112 000 hommes tombés en Artois pour une avancée du front de 4 kilomètres et, en Champagne, 182 000 victimes pour un gain de 5 kilomètres ! »
« 1915 sera après 1914 la plus meurtrière année de la guerre : 31 000 morts par mois, en moyenne, soit 370 000 en tout à la fin de cette année terrible », ajoute Franck Montaugé qui conclut en saluant « tout particulièrement Georges Courtès, président de la Société archéologique, Gilbert Sourbadère, qui va plancher sur un sujet qui lui tient à cœur, Le Gers dans la guerre : des campagnes mobilisées et solidaires ; Bernard Gendre qui va ouvrir cette journée par une conférence inaugurale sur les soldats gascons à Roclincourt et tous les intervenants qui nous éclaireront sur des sujets trop souvent méconnus de cette sombre période. »