Par la voix de jean-Louis Carrère, sénateur des Landes, le groupe des sénateurs socialistes et républicains a posé hier une question au gouvernement concernant les conséquences pour les agriculteurs, des mesures sanitaires qui viennent d’être prises pour enrayer l’épizootie de grippe aviaire. Dix-huit départements sont concernés par ces mesures qui ont pour objectif de dépeupler progressivement la zone de ses 28 millions de canards avant de relancer de nouveaux élevages. « Le manque à gagner serait de 250 à 400 million d’euros. Quid de la prie en charge par l’Etat? » demande le sénateur au ministre.
« Les conséquences de la décision que j’ai prise sont lourdes pour toute la filière, en effet, mais elles seraient plus lourdes encore sans cette décision », répond Stéphane Le Foll. « Le vide sanitaire -c’est une première- commencé le 18 janvier et se terminera en avril pour un redémarrage de l’élevage à la fin du second trimestre. On ne peut prendre aucun risque. Cela aura, vous l’avez dit, des conséquences économiques. La commission européenne m’a confirmé l’aide accordée à la France; tous les producteurs, petits ou grands, sont concernés. Des aides pour perte de revenus seront mises en place. Les détails seront finalisés la semaine prochaine avec tous les représentants de la filière », ajoute Stéphane Le Foll.