A l’issue d’une rencontre avec les professionnels de la filière et les parlementaires du Gers, le sénateur Franck Montaugé et les députés Philippe Martin et Gisèle Biémouret, le ministre de l’Agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt Stéphane Le Foll vient d’annoncer les dernières mesures qu’il venait de prendre.
Ainsi, le ministre a-t-il annoncé que « les éleveurs et accouveurs seront indemnisés selon des barèmes établis sur les mêmes bases que celles appliquées lors de la précédente épizootie. L’Etat indemnisera les éleveurs en prenant en charge la valeur des animaux abattus et les pertes économiques liées au vide sanitaire. Tous les efforts seront déployés pour mettre en place les- premiers versements d’ici le début du mois de mars et soulager la trésorerie des exploitations. »
Après une réunion ce matin, les collectivités territoriales ont indiqué qu’elles étaient mobilisées pour apporter leur concours ; des reports de cotisations MSA pourront également être sollicités par les éleveurs. Stéphane Le Foll a insisté sur l’impérieuse nécessité de tirer les enseignements de la crise actuelle.
« Ce nouvel épisode doit conduire la profession à revoir l’organisation des flux et des pratiques au sein de la filière palmipèdes du Sud-Ouest », un souhait formulé par le sénateur Franck Montaugé le 12 janvier dernier lors de la séance des questions d’actualité au Gouvernement (lire ici) .
A cet effet, le ministre qui salue les propositions du CIFOG, a indiqué que « l’Etat apporterait à la filière l’appui technique nécessaire pour qu’elle mette en œuvre une organisation sécurisée sur le plan sanitaire et économiquement viable. Il est attendu de la filière avicole qu’elle renforce le dispositif FMSE (Fonds national de mutualisation du risque sanitaire et environnemental) afin qu’il puisse dans l’avenir apporter un soutien aux éleveurs à la hauteur des risques encourus. Pour rappel, le virus H5N8 qui sévit actuellement est très différent des virus qui circulaient l’année dernière dans les populations de palmipèdes du sud-ouest : il se caractérise par une grande contagiosité et une forte sensibilité des palmipèdes. Ceci a conduit à adapter la stratégie de lutte mise en œuvre, en complément des mesures classiques de gestion des foyers, avec – des abattages préventifs dans les zones instables, pour empêcher la propagation de la maladie ; – de mesures de restriction de mouvements dans les départements des Landes et des Pyrénées Atlantiques, pour éviter la contamination des zones à forte densité d’élevage. »
« L’efficacité de ces mesures d’abattage est réelle, rappelle le Gouvernement : certaines zones sont d’ores et déjà stabilisées et d’autres sont en voie de l’être. Dans les zones stabilisées les zones de protection devraient pouvoir être levées dans les prochains jours. Les mesures d’abattage préventif se poursuivent uniquement dans les zones où l’on constate encore une progression du virus. Les opérations de remise en place des volailles sont conditionnées à une stabilisation de l’épizootie et l’application stricte de mesures de biosécurité. A ce jour, 154 élevages sont atteints, ce qui a conduit à l’abattage de 1,8 million d’animaux, dans les foyers et dans les élevages dépeuplés à titre préventif. »