Invité à s’exprimer lors de la soirée d’ouverture de la semaine de l’Europe organisée à Auch par l’association Auch-Memmingen, puis jeudi soir lors d’un débat (1) sur le devenir de l’Europe, le sénateur Franck Montaugé a défendu « la seule grande et belle idée politique du XXe siècle », celle de «l’union des peuples d’Europe qui se sont tant combattus et massacrés au long des siècles ».
« Cette année est très particulière pour nous tous, a déclaré Franck Montaugé. Parce que 2017 est le soixantième anniversaire du traité de Rome, moment fondateur 12 ans à peine après que le monde ait connu la plus grande barbarie de son histoire; parce que le Royaume Uni a déclenché le processus de sortie de l’Union européenne; à cause aussi du temps politique national que nous vivons dans l’entre deux tours de l’élection présidentielle française qui pèsera politiquement très lourd sur l’histoire et le destin de l’Union européenne dans son ensemble. »
Evoquant le souvenir de Guernica, ce village du pays basque espagnol écrasé en 1937 à la demande des franquistes sous les bombes des nazis allemands et des fascistes italiens, Franck Montaugé met en garde contre les dangers de notre époque: « Y a-t-il un risque de régression, de retour à la barbarie au sein même de l’Europe si nous n’y prenons pas garde? Ma réponse est oui. Dans un monde ouvert, complexe, dangereux il faut le dire aussi, nous avons un besoin absolu d’Europe ! Voilà ce qui est fondamental. Et cela implique un courage lucide de la part des dirigeants politiques qui seront au pouvoir en Allemagne et en France d’ici la fin de cette année.»
« Cette Union, malgré toutes ses imperfections, ses manquements de natures diverses, nous l’avons en partage, en responsabilité, chacune et chacun d’entre nous en tant que citoyens. Prenons-en soin ! Et ne nous cachons pas qu’après le vote de dimanche, tout ou presque, l’essentiel en tout cas, restera à faire pour répondre aux attentes et aux besoins économiques et sociaux légitimes de nos contemporains et des générations d’Européens à venir.
Là est NOTRE responsabilité, partout dans l’Union et dès maintenant ! Faisons-la progresser pour répondre aux attentes légitimes, sociales économiques culturelles et environnementales, de tous les européens. Pour nous Français, dit-il, cela commence par notre vote dimanche prochain. »
1- Ce débat (photo) s’est tenu jeudi 4 mai en présence de Jacques Vonthron, président de la Maison de l’Europe Toulouse Midi Pyrénées, Françoise Simonutti, adjointe au maire en charge de la participation citoyenne, des relations internationales, des jumelages et coopérations décentralisées, Serge Laborderie, président de l’Ecole de l’Europe, Agnès Thibault, attachée économique à la Représentation de la Commission Européenne en France.