« Je crois que Auch ne doit pas concentrer tous les signes, en particulier symboliques, liés à d’Artagnan » a lancé, dimanche, le sénateur-maire d’Auch Franck Montaugé devant une foule de Lupiacois réunis sur la grand place de leur village pour assister au dévoilement de la spectaculaire statue équestre de d’Artagnan, oeuvre de la sculptrice Daphné du Barry. C’est cette raison qui a poussé le maire d’Auch à « résister » à la proposition de Daphné du Barry d’installer sa statue sur le rond-point de la Patte d’Oie, place de Verdun à Auch. Une proposition d’autant plus difficile à refuser que pendant plusieurs années, Franck Montaugé a conservé dans son bureau un modèle réduit de la fameuse statue. « Il y a déjà une statue de d’Artagnan dans l’escalier monumental. Elle est dans un écrin absolument remarquable que nous venons de restaurer. Je crois qu’il n’était pas utile que nous rajoutions une statue à Auch. En revanche, il est particulièrement logique et évident que cette belle statue soit à Lupiac et pas ailleurs » a ajouté Franck Montaugé, déclenchant les applaudissements du public.
« Sachez que mon émotion n’est pas moindre que la vôtre », dit-il, s’adressant à la maire de Lupiac, Véronique Thieux-Louit. Saluant dans la foule des invités la présence de l’ancien adjoint au maire d’Auch chargé de la Culture, Gilbert Sourbadère, Franck Montaugé a rappelé la démarche impulsée il y a quelques années par la ville d’Auch pour coordonner et fédérer toutes les initiatives qui pourraient être prises dans le département du Gers -« Et celle-là en fait évidemment partie », dit-il- pour faire en sorte « que nous valorisions tous ensembles, et non pas les uns contre les autres, ces atouts extraordinaires que sont d’Artagnan et sa légende ».
« Nous allons poursuivre cette démarche, dit-il. Nous avions mis en place une association de préfiguration à laquelle nous allons désormais donner un caractère associatif officiel et nous allons poursuivre au bénéfice de l’ensemble des Gersois, avec et grâce à d’Artagnan », conclut Franck Montaugé avant de lancer, invitant à « travailler collectivement au devenir et au développement du Gers », la fameuse formule reprise par le public: « Tous pour un, un pour tous! »