Le sénateur Franck Montaugé a accompagné vendredi dans les Landes et dans le Gers, le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll venu détailler les mesures du plan d’aide aux agriculteurs et aux acteurs de la filière avicole soumis à la contrainte du vide sanitaire imposé pour mettre un coup d’arrêt à l’épidémie d’influenza aviaire (lire le dossier complet ici). Dans le courant du mois, les exploitations qui font actuellement l’objet d’un vide sanitaire strict vont pouvoir de nouveau faire entrer des canetons.
Ainsi que l’a rappelé le ministre aux acteurs de la filière, 130 millions d’euros ont été prévus pour aider les producteurs touchés et les accouveurs. 220 millions d’euros soutiendront également la rénovation et la mise aux normes des bâtiments d’élevage. Par ailleurs, Stéphane Le Foll a rappelé que les autres entreprises concernées par le dépeuplement (abattage, transformation, transport, entreprises de nettoyage/désinfection, fabricants d’aliments pour volailles…) bénéficieraient de mesures qui pourraient représenter un effort global de 120 millions d’euros, à travers le soutien à l’activité partielle dans les entreprises, des reports et remises gracieuses de charges sociales et fiscales, et à travers une enveloppe de 60 millions d’euros dédiée spécifiquement au soutien à la trésorerie des TPE et PME, qui pourra se transformer dans un second temps en indemnisation économique en fonction des pertes réelles constatées et sur la base d’un régime d’aide notifié à la Commission Européenne.
« Ce que ce déplacement m’aura permis de comprendre, c’est qu’il y aura sûrement à réfléchir à un complément d’avance à l’automne, car l’année sera longue avant les fêtes de fin d’année », a déclaré Stéphane Le Foll à Castelnau-Barbarens, sur l’exploitation de la famille Gesta. Pour l’aval, les entreprises qui travaillent autour de la production, le ministre a pris l’engagement auprès des accouveurs de terminer toutes les discussions de calcul et de méthode d’ici fin mai pour que les aides soient versées tout de suite après.
Pour les entreprises, les mesures de chômage partiel, de reports fiscaux et de cotisations sociales sont déjà accessibles. « On n’attendra pas que les entreprises aient des difficultés pour leur permettre de demander des reports de cotisation sociale et de fiscalité », ajoute Stéphane Le Foll. Un troisième dispositif mis en place par France Agrimer est également accessible: celui des avances de trésorerie remboursables.
Enfin, sur les questions de mises aux normes et de biosécurité, le ministre a confirmé que le ministère allait travailler avec la profession pour définir un plan concret sur cinq ans. »En terme de biosécurité, chaque exploitation a des besoins de mise aux normes spécifiques qui vont nécessiter des investissements. On voit bien que l’on va avoir besoin de planifier nos objectifs. C’est la condition, après les efforts qui ont été faits, de la pérennisation de cette filière dans un contexte favorable. »
Le sénateur Franck Montaugé salue l’exceptionnelle mobilisation qui réunit l’Etat, les régions et les départements pour soutenir une filière essentielle aux équilibres économiques du Gers. « Face à cette épizootie, l’enjeu économique, social, culturel et d’image pour notre département et tous les acteurs de cette filière est majeur ! En réalité, ajoute Franck Montaugé, il n’y pas de droit à l’erreur et les mesures prises par le ministre de l’Agriculture, mises en œuvre par ses services avec les représentants des acteurs concernés, sont à la hauteur de cet enjeu. »
« Ayons aussi une attention particulière pour le plan de communication qui devra accompagner la remontée en charge de la filière. De cette situation dramatique et exceptionnelle, nous devons sortir par le haut, pour les consommateurs qui doivent le percevoir comme cela et pour les producteurs qui doivent en bénéficier pour leur chiffre d’affaire et leur revenu. Je tiens également à saluer l’engagement du conseil départemental du Gers et du conseil régional dans le soutien à toute la filière», conclut le sénateur du Gers.