Suite à la production d’un rapport public préconisant la fermeture au plan national de 67 services d’urgence, le sénateur Franck Montaugé confirme, dans le prolongement de sa démarche effectuée en début d’été auprès de l’ARS Midi-Pyrénées, la nécessité que l’hôpital de Condom reste pourvu d’un service d’urgence permettant de prendre en charge, 24/24 et tous les jours de l’année, les patients du nord du Gers.
« Les moyens de ce service doivent être suffisants pour garantir la qualité des prises en charge du Condomois, indépendamment du service d’urgence de l’hôpital d’Auch qui as-sure les interventions sur son territoire de santé », déclare Franck Montaugé.
Des mesures immédiates pour les territoires ruraux
Le sénateur Franck Montaugé a apporté sa contribution à la réflexion de l’Association des maires et présidents de communautés de communes du Gers (ADM32) sur l’avenir des territoires ruraux. Dans ce texte (daté du 26 août dernier) qui dresse un constat objectif de la situation nationale dans le contexte de crise mondiale, le sénateur du Gers propose une liste de points à prendre en compte dans le cadre d’une loi de programmation pour le développement des territoires ruraux et hyper-ruraux: gel des baisses de dotation, allègement et adaptation des normes, révision des plans de réorganisation qui entraînent une disparition des services publics dans les zones très rurales, prise en compte des territoires ruraux et hyper-ruraux dans l’aménagement économique des nouvelles grandes régions.
Alors que l’Etat est contraint de réduire ses dépenses de fonctionnement, le « bloc communal » a été mis à contribution pour organiser et financer des dispositifs comme les nouveaux rythmes scolaires, explique le sénateur qui souligne les conséquences pour les communes de la nouvelle répartition des responsabilités entre collectivités définie par les lois Mapam et NOTRe: « On peut craindre pour le bloc communal un moindre niveau de subventionnement de la part des conseils départementaux et des conseils régionaux mobilisés pleinement sur leurs compétences dédiées. L’ensemble de ces mesures, compréhensibles quant à l’enjeu de souveraineté nationale et de maîtrise des comptes publics, pèse d’ores et déjà très lourdement sur les capacités d’action des collectivités locales, qu’il s’agisse d’investissement ou de fonctionnement », écrit-il notamment.
La place des territoires ruraux et hyper-ruraux dans la nouvelle organisation du territoire est l’un des grands sujets de la rentrée. « Nous en appelons à penser la place et l’avenir des territoires ruraux et hyper-ruraux dans la France du 21e siècle », conclut Franck Montaugé, apportant sa voix à celle « des élus des communes et des intercommunalités du Gers qui souhaitent apporter leur contribution à cette réflexion indispensable pour l’avenir de leurs collectivités et de leurs concitoyens ».
Mosquée du Garros: « Nous avons un devoir de fraternité »
« Les mots du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve sont allés droit au coeur de tous les Auscitains qui ont été profondément choqués par l’acte criminel perpétré contre la mosquée du Garros » a déclaré Franck Montaugé, le sénateur-maire d’Auch, après le discours (1) que le ministre a prononcé, vendredi, dans les locaux de la préfecture du Gers.
Dans un long discours, devant les représentants nationaux et locaux des communautés religieuses musulmanes, catholiques, israélites, protestantes et laïques Bernard Cazeneuve a rappelé ce qu’étaient les grands principes qui fondent notre République et garantissent l’unité de la communauté nationale, au premier rang desquels celui de la laïcité (2).
« N’écoutez pas ceux qui vous disent que la laïcité est une arme contre la religion, pas plus que ceux qui tentent d’en faire un instrument d’exclusion contre les musulmans de France, dit-il. Ni les uns, ni les autres, ne comprennent ce qu’est la République laïque. La laïcité, c’est tout simplement la neutralité de l’Etat. La question religieuse est en France une affaire purement privée, que les citoyens abordent de façon d’autant plus libre que l’Etat les assure de sa neutralité à cet égard. La laïcité, c’est ce principe juridique qui organise et permet l’exercice de la liberté religieuse. Ce n’est pas la police des mœurs, des vêtements, ni de l’alimentation », a rappelé Bernard Cazeneuve.
« Pour rassembler des Français aussi divers autour d’un projet commun, la République a crucialement besoin du principe de tolérance et de l’égalité de tous devant la loi. Enfin, dit-il encore, la République, c’est aussi la fraternité, qui veut que chacun se sente solidaire du sort réservé aux autres citoyens et qu’il soit prêt à se mobiliser pour défendre ses droits, comme s’ils étaient les siens. Nous pouvons bien être les uns et les autres musulmans, chrétiens, juifs, athées ou agnostiques. Au nom de la Fraternité, nous nous dressons collectivement lorsque l’on attaque une mosquée, une église, une synagogue. »
« L’incendie de la mosquée d’Auch n’est donc pas seulement un acte criminel, stupide et lâche. C’est un crime commis contre ces valeurs qui nous définissent en tant que Français et en tant que républicains : la laïcité, la tolérance, la fraternité », ajoute le ministre qui insiste sur la fermeté intransigeante dont fera preuve le Gouvernement pour faire respecter les principes républicains.
« La République vous défendra, dit-il aux représentants de la communauté musulmane. Elle protégera votre liberté et votre droit à pratiquer votre religion, dans le respect de l’ordre public. Comme elle protège la liberté de culte des croyants de toutes les confessions et comme elle protège la liberté de ne pas croire. Parce que la République protège tous ses enfants. Par ce que sans cela, elle ne serait plus la République. Quelles que soient nos origines, quelles que soient nos convictions ou nos croyances, nous formons un seul et unique peuple. En République, il n’y a qu’une seule communauté : c’est la communauté nationale. En République, il n’y a qu’une seule loi, qui s’applique à tous et que nul n’est censé ignorer. »
Au lendemain de l’incendie qui a ravagé la mosquée, la ville d’Auch s’est immédiatement mobilisée pour apporter son soutien aux musulmans d’Auch et du Gers. « Dans le strict respect de la loi de 1905 qui garantit la liberté des cultes et la neutralité de l’Etat, une solution provisoire va être trouvée afin que les croyants qui fréquentaient ce lieu puissent continuer à pratiquer leur religion » a assuré le sénateur-maire Franck Montaugé qui doit rencontrer très rapidement des représentants de l’Etat afin que les solutions proposées par la mairie à la communauté musulmane d’Auch soient juridiquement conformes aux lois et principes de la République laïque.
Franck Montaugé à Lupiac: « Auch n’a pas le monopole de d’Artagnan »
« Je crois que Auch ne doit pas concentrer tous les signes, en particulier symboliques, liés à d’Artagnan » a lancé, dimanche, le sénateur-maire d’Auch Franck Montaugé devant une foule de Lupiacois réunis sur la grand place de leur village pour assister au dévoilement de la spectaculaire statue équestre de d’Artagnan, oeuvre de la sculptrice Daphné du Barry. C’est cette raison qui a poussé le maire d’Auch à « résister » à la proposition de Daphné du Barry d’installer sa statue sur le rond-point de la Patte d’Oie, place de Verdun à Auch. Une proposition d’autant plus difficile à refuser que pendant plusieurs années, Franck Montaugé a conservé dans son bureau un modèle réduit de la fameuse statue. « Il y a déjà une statue de d’Artagnan dans l’escalier monumental. Elle est dans un écrin absolument remarquable que nous venons de restaurer. Je crois qu’il n’était pas utile que nous rajoutions une statue à Auch. En revanche, il est particulièrement logique et évident que cette belle statue soit à Lupiac et pas ailleurs » a ajouté Franck Montaugé, déclenchant les applaudissements du public.
« Sachez que mon émotion n’est pas moindre que la vôtre », dit-il, s’adressant à la maire de Lupiac, Véronique Thieux-Louit. Saluant dans la foule des invités la présence de l’ancien adjoint au maire d’Auch chargé de la Culture, Gilbert Sourbadère, Franck Montaugé a rappelé la démarche impulsée il y a quelques années par la ville d’Auch pour coordonner et fédérer toutes les initiatives qui pourraient être prises dans le département du Gers -« Et celle-là en fait évidemment partie », dit-il- pour faire en sorte « que nous valorisions tous ensembles, et non pas les uns contre les autres, ces atouts extraordinaires que sont d’Artagnan et sa légende ».
« Nous allons poursuivre cette démarche, dit-il. Nous avions mis en place une association de préfiguration à laquelle nous allons désormais donner un caractère associatif officiel et nous allons poursuivre au bénéfice de l’ensemble des Gersois, avec et grâce à d’Artagnan », conclut Franck Montaugé avant de lancer, invitant à « travailler collectivement au devenir et au développement du Gers », la fameuse formule reprise par le public: « Tous pour un, un pour tous! »
« Ne jamais transiger avec les valeurs de la République »
« En marchant, le 21 juin dernier, sur le « chemin de mémoire » de Castelnau-sur-l’Auvignon; en me recueillant, ce dimanche 5 juillet, devant les tombes des 76 tués du maquis de Meilhan; en écoutant, ce jeudi dans le bois de Bascaules à Toujouse (1) ce beau Chant des Partisans dont je n’oublie pas que les tout premiers feuillets ont été imprimés le 25 septembre 1943 à Auch dans le premier numéro des Cahiers de Libération (ce qui valut aux cinq héros (2) clandestins de l’imprimerie Moderne d’être arrêtés et déportés), je me dis que ces rendez-vous commémoratifs annuels, ces rites du souvenir, ne doivent pas être de simples événements réservés aux officiels de la République, aux porte-drapeaux et autres dépositaires de la mémoire combattante, mais qu’ils devraient au contraire être des moments de partage et de retrouvailles entre tous, autour de ce qui forge et forgera encore une histoire commune, notre histoire.
Chaque année aux beaux jours revenus, nous avons pris l’habitude du recueillement dans ces hauts-lieux de la résistance où, de juin à août 1944, des hommes et des femmes sont tombés sous les balles allemandes ou collaborationnistes. 71 ans après, il importe que l’on se raconte encore et encore ce qui s’est passé le 21 juin 1944 à Castelnau-sur-l’Auvignon, le 7 juillet à Villefranche-d’Astarac, le 26 juillet à Viella, le 6 août à Toujouse dans le bois de Bascaules ou à Auch et L’Isle-Jourdain fin août pour libérer notre département. Castelnau, ce village gersois dans lequel s’était établie une tête de pont de la Résistance a été incendié par l’occupant au terme d’âpres combats contre le bataillon de l’Armagnac du commandant Maurice Parisot et de George Starr, l’espion anglais du SOE. 14 hommes, des résistants qui avaient eu le courage de prendre les armes, sont tombés ce jour-là. En se retirant, les maquisards ont fait sauter l’une des tours du château médiéval dans laquelle ils avaient entreposé leurs munitions. Le village qui, fort heureusement, avait été évacué de ses habitants avant le début des combats, a été détruit en représailles. Castelnau-sur-l’Auvignon est aujourd’hui la seule commune du Gers titulaire de la Médaille militaire, cette « médaille des braves » qui n’est décernée que pour des services militaires exceptionnels.
Les faits seront plus tragiques encore le 7 juillet à Villefranche-d’Astarac, lorsqu’au petit matin, plus de mille soldats allemands encerclent les 95 hommes du maquis de Meilhan, un groupe commandé par le docteur Joseph Raynaud. Depuis le 24 juin, ces hommes décidés mais faiblement armés s’étaient établis dans deux fermes, au « Priou » et à « Larrée », des lieux-dits en bordure de bois. La bataille, d’une grande violence, ne durera pas plus de deux heures mais fera de nombreuses victimes: 76 en tout et parmi elles, quatre otages, des voisins agriculteurs que les Allemands furieux sont allés chercher pour les fusiller sans autre forme de procès.
En écoutant, dimanche, l’appel des 76 noms cités un à un par Valérie et François, les petits-enfants du docteur Joseph Raynaud, en regardant les œillets qui fleurissent chacune des 76 tombes creusées sur les lieux-mêmes du massacre, je me dis que cet instant de recueillement n’a pas pour seule vocation d’entretenir le souvenir individuel de chacun de ces héros magnifiques du 7 juillet 1944. Il est aussi l’occasion de nous rappeler ce que nous devons aujourd’hui à leur sacrifice d’hier: 621.960 heures de paix, 25.915 jours sans guerre, 71 ans sans tueries ni destructions de masse. Couchés dans leurs tombeaux, ils continuent de nous adresser un message que nous ferions bien d’entendre et de diffuser à notre tour. Alors que la barbarie se déchaîne toujours et encore au Moyen-Orient et en Afrique, alors que la menace étend son ombre jusque sur nos villes de province, ils nous disent ceci: « On ne transige pas avec les valeurs de la République, car ceux qui l’ont fait en 1940, sous couvert d’une prétendue révolution nationale, ont conduit le pays à sa ruine et nous, au tombeau. »
Le sacrifice de ces hommes courageux n’est pas vain et il ne le sera jamais, tant que nous, leurs enfants et petits-enfants, puis demain tous leurs descendants à venir, feront vivre cet idéal de Liberté, d’Egalité et de Fraternité pour lequel ils ont pris les armes. Le 19 août prochain, comme bien d’autres villes en France, Auch commémorera le jour de sa libération. Participer à cet événement n’est pas faire acte de complaisance mémorielle ni une façon malsaine d’exalter un passé glorieux. C’est une manière d’être au présent, fier de ses convictions, confiant dans ces valeurs de démocratie que tant d’ennemis tapis dans l’ombre et cherchant, ça et là, à imposer la terreur, voudraient abattre. Nous sommes tous les filles et les fils de ces résistants morts pour la France. Souvenons-nous de ces glorieux parents et construisons un avenir qui les honore. Vive la République, vive la France! »
Franck Montaugé
1- Téléchargez ici le discours du sénateur prononcé à Toujouse
2- Marie-Louise Laffargue, Jeanne Daguzan, Charles Borel, Louis Groullier, Louis Radix
Climat: un manifeste pour la COP21
Lundi à Marciac, le sénateur Franck Montaugé, à l’instar du Premier ministre Manuel Valls lors de son passage à Marciac le 29 juillet dernier, du pianiste de jazz Roberto Fonseca, et de l’ancien ministre de l’Ecologie et président du conseil départemental du Gers Philippe Martin, a signé un manifeste demandant une meilleure valorisation des initiatives positives et/ou locales pour lutter contre le réchauffement climatique.
Ce manifeste a été proposé par M. William Vidal, Pdg de l’entreprise de certification gersoise Ecocert qui organisait, ce lundi avec Paysages de Marciac et Jazz in Marciac, un conférence sur le thème « Le Climat, c’est dans notre culture. En route pour la COP21 ». Dans ce texte de deux pages, les signataires, « artistes, citoyens, responsables politiques et économiques, scientifiques font apport de leurs convictions et propositions pour la COP 21 de décembre 2015 à Paris ».
Ils se disent notamment « convaincus de la réalité du réchauffement climatique et de la responsabilité humaine dans ce processus, de la gravité et de la mise en cause de l’avenir de l’humanité sur notre planète, et de l’injustice du réchauffement climatique pour les peuples les plus pauvres ».
Ils font également apport de contributions et de propositions et croient « à la mise en œuvre simultanée de solutions locales par les acteurs économiques, les paysans, les citoyens et les collectivités locales ». Un deuxième texte complètera ce manifeste à la rentrée. L’ensemble, ainsi que la liste des signataires, seront remis le 20 octobre prochain à la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal en vue de la conférence mondiale sur le climat (COP 21) qui doit se tenir à la fin de l’année.
Téléchargez ici le manifeste pour la COP 21