Les mots me manquent pour dire l’indignation qui est la mienne face à l’acte de terreur qui a été commis ce matin dans les locaux du journal satirique Charlie Hebdo. Comme la majorité de nos concitoyens, je m’incline devant les victimes de cet attentat et partage la douleur de leurs familles.
Je pense à Cabu qui, cet été, était de passage dans une librairie de notre ville. Je pense à l’économiste toulousain Bernard Maris dont la voix nécessaire au débat d’idées manque déjà. Je pense à tous les autres talents fauchés ce matin par la barbarie. Je pense aussi aux policiers, garants de nos libertés, et qui sont tombés en protégeant nos droits.
Quelle que soit notre souffrance, cet attentat odieux ne doit pas nous détourner des valeurs qui sont les nôtres. La liberté d’expression, avec la laïcité et les idéaux de tolérance mutuelle et de fraternité, est l’un des piliers fondamentaux de notre République.
J’en appelle aujourd’hui au rassemblement de toutes et de tous autour de ces convictions et de ces valeurs inaliénables. Au visage cagoulé de la barbarie, opposons celui, digne, ouvert, et inflexible de notre détermination à les défendre et à les faire vivre.