Le Sénat a adopté, mardi, le texte de loi relatif à la transition énergétique et pour la croissance verte. Le groupe des sénateurs socialistes et apparentés s’est abstenu sur ce texte qui a été fortement amendé (lire ici) de manière positive, mais qui reste néanmoins sur certains points, en-deçà de ce qu’il aurait pu être.
Franck Montaugé s’associe aux propos de Roland Courteau qui justifie ainsi le vote d’abstention du groupe socialiste du sénat : « Madame la ministre, messieurs les rapporteurs, vous avez fait du bon travail et nous vous en remercions, a déclaré, au nom du groupe, le sénateur Courteau. Le dernier rapport du Giec est alarmant. Une seule certitude : il faut faire des territoires les acteurs du changement de la transition vers la croissance verte. L’urgence est également économique et sociale : il faut lutter contre la précarité énergétique et les logements passoires. »
« Saluons l’entrée de l’économie circulaire dans notre droit, dit-il. Il n’y avait pas de meilleures réponses aux besoins en matière d’emplois et de compétitivité que celles fournies par ce texte. Nous devions inventer la sociale-écologie, au bénéfice des plus précaires. Sur la CSPE, nous avons trouvé un compromis au Sénat. Vous nous avez rassurés, madame la ministre, sur la durée de vie des centrales, sur les concessions hydro-électriques -qui pourront être prolongées pour éviter une concurrence sèche qui aurait pu aboutir à une quasi-privatisation des barrages, sur l’effacement et les électro-intensifs. Le groupe socialiste applaudit ce texte et les améliorations votées ici. »
« Nous regrettons que nos amendements sur le nucléaire n’aient pas été adoptés. Nous ne sommes ni pour la sortie du nucléaire, ni pour le tout nucléaire. Je regrette aussi la position du Sénat sur les coupures d’eau, si humiliantes pour les familles », conclut Roland Courteau avant d’annoncer que le groupe s’abstiendrait.