Le sénateur Montaugé s’est associé à un collectif de députés et de sénateurs qui appelle à rendre obligatoire l’étiquetage nutritionnel Nutri-Score sur tous les produits alimentaires vendus en France (lien vers la tribune). Pour ce collectif, il s’agit d’une mesure urgente face à l’épidémie de maladies chroniques — obésité, diabète, maladies cardiovasculaires, cancers — dont l’alimentation est un facteur clé.
Depuis son adoption en France en 2017 sur une base volontaire, le Nutri-Score — un logo allant de A (meilleur score) à E (moins bon score) — s’est imposé comme un repère clair et efficace pour guider les choix des consommateurs. Il repose sur un large corpus scientifique : plus d’une centaine d’études ont confirmé son utilité pour améliorer la qualité nutritionnelle des achats, en particulier chez les populations les plus défavorisées. Certaines de ces recherches, menées sur plusieurs milliers de participants à l’échelle européenne, ont montré un lien entre consommation d’aliments mieux notés par le Nutri-Score et une réduction du risque de nombreuses pathologies ainsi qu’une mortalité moindre.
Adopté par plus de 1 450 marques, soit environ 62 % du marché alimentaire français, le Nutri-Score séduit les consommateurs. Il est aussi déployé dans six autres pays européens. Les études démontrent que sa présence influence favorablement les ventes (hausse des produits A/B, baisse des D/E) et incite les industriels à réviser la composition de leurs produits.
Malgré ce succès, le Nutri-Score demeure facultatif, en partie en raison des réticences exprimées par certains acteurs de l’industrie agroalimentaire. Pour Franck Montaugé et les signataires de cette tribune, cette décision politique limite la portée et l’impact du dispositif.
Parallèlement, conscient de la spécificité nutritionnelle de certaines productions, le sénateur Montaugé plaide pour des dérogations et des aménagements pour les produits sous signes d’identification de la qualité et de l’origine (SIQO).
Cette prise de position fait suite à une tribune publiée en octobre 2024 dans Le Monde, signée par plus de 2 350 professionnels de santé, scientifiques, sociétés savantes, associations de patients et de consommateurs. Tous demandent au gouvernement de franchir une nouvelle étape : rendre le Nutri-Score obligatoire pour tous les produits.
Le sénateur Montaugé soutient cet appel en soulignant l’intérêt sanitaire, économique et social de cette mesure de prévention simple et pédagogique.