Le déplacement du sénateur Franck Montaugé en Chine, à l’occasion du dixième anniversaire de la joint-venture « Qingdao Gascogne wine company » créée par la coopérative gersoise Plaimont producteurs et l’entreprise chinoise Langyatai, a permis de constater combien les échanges commerciaux entre la France et la Chine sont porteurs et prometteurs. En dix ans de travail en commun, le nombre de bouteilles vendues par Plaimont en Chine est passé de 100000 à 550000 bouteilles. Un chiffre qui continue de progresser dans un marché en constante expansion.
Accompagnant une délégation conduite par Joël Boueilh et Olivier Bourdet-Pees, respectivement président et directeur général de Plaimont producteurs, Franck Montaugé a été accueilli au siège de la compagnie, à Huangdao, une commune de la province de Qingdao, par le député provincial et président de Langyatai, M. Li. « Par les approches et les structures qui ont été mises en place et perfectionnées depuis dix ans maintenant, le potentiel de développement commercial de votre partenariat reste immense » a déclaré Franck Montaugé dans le discours qu’il a prononcé, le 4 juin dernier, devant les responsables chinois et gersois de la joint-venture.
« En matière économique, Plaimont fait la démonstration depuis plus de 30 ans d’une vision prospective et stratégique exemplaire dans le monde agricole et coopératif français », dit-il. Officialisé il y a dix ans, ce mariage entre une entreprise chinoise et une coopérative française s’inscrit dans le cadre de la construction et du développement de relations commerciales de plus en plus solides entre la France et la Chine. Citant l’entrée récente du consortium chinois Symbiose dans le capital d’Aéroport de Blagnac, la prise de contrôle du Club Med par le fonds Fosun, ou encore l’entrée de Donfeng dans le capital de PSA, Franck Montaugé reprend les propos du ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, qui a annoncé « l’ouverture d’une nouvelle ère de coopération avec la Chine dans les domaines de l’agro-alimentaire, de la santé, des services et des finances ».
« Aujourd’hui, les investissements directs de votre pays en France représentent 12,5 milliards de dollars depuis 2005, ajoute le sénateur, s’adressant aux représentants chinois. Les investissements français dans votre pays représentent plus de 25 milliards de dollars. Le rééquilibrage est engagé et fera l’objet, ce mois-ci, des discussions que votre Premier ministre M. Li Keqiang aura avec notre Président et le gouvernement français. »
Mais pour le sénateur du Gers, la réussite des investissements chinois en France dépendra de manière décisive de l’implication des entreprises françaises et des autorités politiques locales que sont les conseil régionaux, les conseils départementaux et les communautés de communes. Alors qu’à l’échelle du département vient de s’engager une démarche de planification stratégique territoriale qui doit définir les contours du Gers que l’on souhaite dans vingt ans, la question du marché chinois et de son expansion ne devra pas être écartée.
« Si je devais en quelques mots vous expliquer notre ambition, je vous dirais que nous voulons faire du Gers une terre de création de valeur économique, sociale et environnementale profitant intelligemment de sa position privilégiée dans l’orbite de la métropole de Toulouse en forte expansion, une terre qui garde et préserve ses spécificités paysagères et environnementales, ses savoir-être et ses savoir-faire hérités de la tradition des anciens tout en les faisant partager à tous ceux qui le souhaitent » explique Franck Montaugé.
Dans ce contexte propice à la création d’échanges nouveaux, quel meilleur produit que le vin pour donner aux Chinois le désir de découvrir la Gascogne, le pays de d’Artagnan? Les liens tissés par Plaimont producteurs en Chine sont un atout précieux dans la perspective d’un développement des relations commerciales franco-chinoises. Dans le registre de l’agro-alimentaire, mais également de l’industrie et surtout du tourisme et de la culture, le département du Gers a une sacrée carte à jouer. Les relations humaines qu’ont nouées ces dernières années des entreprises gersoises comme Plaimont producteurs, ou comme la Cave des producteurs réunis (CPR), ainsi que des producteurs d’armagnac de plus en plus nombreux, sont assurément des exemples à suivre.